Chansons bretonnes

Voici quelques unes des chansons bretonnes les plus connues avec leur traduction (sans doute approximative parfois) et leurs accords de guitare.
Les accords indiqués sont très simplifiés et ne prétendent pas être les meilleurs. Ils permettent simplement de chanter ces chansons avec plaisir…
Karantez Vro
Cette magnifique chanson a été créée par le groupe Gwalarn (avec une musique de Véronique Autret je crois) d’après un poème d’Anjela Duval, avant d’être reprise par Nolwenn Leroy qui en a fait un standard de la chanson bretonne.

Am, Dm, Am, Em
Am, Dm, Am, Em
Am, Dm, Am, Em
Am, Dm, Am, Em
C, G
Am, C, Am, Em
C, G
Am, C, Em, Am
(capo 3e fret)
E korn va c’halon ‘zo ur gleizhenn
‘Baoe va yaouankiz he dougan
Rak, siwazh, an hini a garen
Ne gare ket pezh a garan.
Eñ na gare nemet ar c’hêriou,
Ar morioù don, ar broioù pell,
Ha ne garen ‘met ar maezioù,
Maezioù ken kaer va Breizh-Izel.
Ret’ voe didab ‘tre div garantez :
Karantrez vro, karantez den.
D’am bro am eus gouestlet va buhez
Ha lezet da vont ‘n hini ‘garen.
Biskoazh abaoe n’am eus en gwelet
Biskoazh klevet keloù outañ.
Ar gleizhenn em c’halon zo chomet
Pa ne gare ket pezh a garan
Pep den a dle heuilh e donkadur :
Honnezh eo lezenn ar bed-mañ.
Gwasket ‘voe va c’halon a-dra-sur,
Met ‘gare ket pezh a garan.
Dezhañ pinvidigezh, enorioù,
Din-me paourentez ha dispriz.
Met ‘drokfen ket evit teñzorioù
Va Bro, va Yezh ha va Frankiz.
Au coin de mon coeur est une blessure,
Elle est gravée depuis ma jeunesse
Car, hélas, celui que j’aimais
Ce que j’aime il n’aimait pas.
Lui n’aimait que les villes,
Les mers profondes, les pays lointains;
Je n’aimais que les campagnes,
Les campagnes si belles de ma Basse-Bretagne.
Entre deux amours il me fallut choisir
Amour du pays, amour de l’homme;
A mon pays j’ai offert ma vie,
Et s’en est allé celui que j’aimais.
Depuis, jamais je ne l’ai revu,
Jamais appris de ses nouvelles
La blessure de mon coeur est restée
Car ce que j’aime, il n’aimait pas.
Chacun doit suivre son destin,
Ainsi en est-il en ce monde.
Meurtri, certes, fut mon coeur,
Mais ce que j’aime, il n’aimait pas.
A lui, honneurs et richesse
A moi, mépris et humble vie.
Mais je n’échangerais contre nul trésor
Mon pays, ma langue et ma liberté.

Me Zo Ganet
Cette chanson a été écrite par le poète groisillion Yann-Ber Kaloc’h (Jean-Pierre Calloc’h). tué à la Guerre en 1917 qui parle de la vie sur son ïle (Groix). La musique est du Pontivien Jef Le Penven.
Le poème original (qui comprend plusieurs autres strophes) est écrit en vannetais et diffère légèrement de la version ci-jointe.
Y.F Kemener en fait une magistrale interprétation.

Am, Em
F
Em
Am
C, D, Em
Am, Em
Am
(capo 5e fret)
Me zo ganet e kreiz ar mor
Ter lev er maez;
Un tiig gwenn du-hont am-eus,
Ar banal a gresk e-tal d’an nor
Hag al lann a c’hol an anvez.
Me zo ganet e kreiz ar mor,
E bro Arvor
Ma zad a oa, evel e dadoù,
Ur martolod;
Bevet en-deus kuzh ha diglod
– Ar paour ne gan den e glodoù –
Bemdez-bemnoz war ar mor blod.
Ma zad a oa, evel e dadoù,
Stleijour-rouedoù
Ma mamm ivez a laboure
– Ha gwenn he blev – ;
Geti, en c’hwez war on taloù,
Desket am-eus bihannig tra,
Medeiñ ha tennañ avaloù.
Ma mamm ivez a laboure
Da c’hounit bara…
Moi je suis né au-milieu de l’océan
Trois lieues au large
Là-bas, j’ai une petite maison blanche
Le genêt pousse devant la porte
Et l’ajonc couvre l’alentour.
Moi Je suis né au-milieu de l’océan
En pays d’Arvor
Mon père fut comme ses aieux,
Simple matelot;
Il vécut caché et sans gloire
– du pauvre, personne ne chante les louanges
Chaque jour, chaque nuit, sur l’océan mouvant
Mon père fut comme ses aieux,
Traineur de filets
Ma mère aussi travaillait
– sa chevelure n’était-elle pas blanche –
Avec elle, la sueur à nos fronts,
J’ai appris de toutes petites choses
Moissonner et arracher les pommes de terre.
Ma mère aussi travaillait
Pour gagner son pain…
An Hini A Garan
Il s’agit d’une gwerz traditionnelle. Il en existe de nombreuses versions avec quelques différences.
C’est la version le plus souvent chantée proche de celle de Bran et de Denez Prigent

Gm, F, Gm, F
Gm, F, Gm, F
Gm, F, Gm, Dm
Gm, F, Gm
(on peut jouer en Dm avec capo 5e fret)
An hini a garan, gwechall bihan er gêr
Pa oamp tostig an eil, an eil ouzh egile
Va c’halon ne gare, gare nemet unan
Pa oan bihan er gêr an hini a garan
An hini a garan, ‘m eus kollet da viken
‘Mañ degouezhet pell ha ne zistroio ken
Ha setu ma kanan, kanan keti ketañ
Ha setu ma kanan d’an hini a garan
An hini a garan, un deiz ‘n eus va losket
Aet eo d’ar broioù pell, d’ur vro n’an’vezan ket
Aet eo d’ar broioù pell da c’hounit e vara
Kollet, kollet un deiz, an hini a garan
Celui que j’aime, autrefois, petits à la maison,
quand nous étions tout près l’un de l’autre,
mon cœur n’en aimait, n’en aimait qu’un ;
quand j’étais petite à la maison de celui que j’aime
Celui que j’aime, je l’ai perdu à jamais ;
il est parti au loin et ne reviendra pas ;
Et voici que je chante, je chante à qui mieux mieux
et voici que je chante à celui que j’aime
Celui que j’aime, un jour il m’a laissée ;
Parti vers les pays lointains, des pays que je ne connais pas,
Parti vers les pays lointains , pour gagner son pain.
Perdu, perdu un jour, celui que j’aime
Ci-dessous vous trouverez la version de Delahaye, Ewen, Flavennec. Le 1er couplet est le même. Voici la suite:
An hini a garan, gwezharall ma ch’are,
Kanañ a rae pa ganen, pa ouelen e ouele,
Hon div galon ne raent, ne raent nemed unan,
Pa oan bihan er gêr an hini a garan.
An hini a garan, bremañ, he deus ma laosket
Aet eo da broioù pell, d’ur vro n’anavezan ket
Aet eo d’ar broioù pell, da c’hounit he bara
Kollet, kollet eo din an hini a garan.
An hini a garan, ‘m eus kollet da viken
‘Mañ degouezhet pell ha ne zistroio ken
Ha setu ma kanan, kanan keti ketañ
Ha setu ma kanan d’an hini a garan
Celui que j’aime, autrefois m’aimait,
Il chantait quand je chantais, pleurait quand je pleurais
Nos deux coeurs ne faisaient, ne faisaient qu’un
Quand j’étais petite à la maison de celui que j’aime
Celui que j’aime, maintenant il m’a laissée,
Parti vers des pays lointains, des pays que je ne connais pas
Parti vers des pays lointains pour gagner son pain
Perdu, perdu un jour celui que j’aime
Celui que j’aime, je l’ai perdu pour toujours
Il est parti au loin et ne reviendra pas
Et voici que je chante, je chante à qui mieux mieux
Et voici que je chante pour celui que j’aime
Son Ar Chistr
C’est une chanson à boire écrite en 1928 par deux jeunes du Pays Vannetais. Le Laou de la chanson est un diminutif de Gwilhaou ou Gwilhem qui correspond au français Guillaume. L’histoire de cette chanson se trouve ICI
Révélée par Stivell c’est une des chansons bretonnes les plus jouées (et pillées) dans le monde. Parmi les nombreux interprètes on peut signaler: Stivell bien sûr, The Chieftains, Mervent, Gwennyn, Bran, Kings & Beggars. Dick O’Brass en a fait une excellente version.
Les Hollandais Rapalje en ont fait une version très festive en allemand: « Was wollen wir trinken ». Cette version est très populaire en Allemagne et dans les pays de l’est et reprise par plusieurs groupes parfois traduite dans leur langue. Beaucoup d’Allemands pensent que c’est une de leurs chansons traditionnelles.

G,Am, G
F, G, Am
C, F, C
G,Am, G
F, G, Am
Ev chistr ‘ta Laou, rak chistr zo mat, loñla
Ev chistr ‘ta Laou, rak chistr zo mat
Ev chistr ‘ta Laou, rak chistr zo mat
Ur blank, ur blank ar chopinad loñla
Ur blank, ur blank ar chopinad
Ar chistr zo graet ‘vit bout evet, loñla
Hag ar merc’hed ‘vit bout karet
Karomp pep hini e hini, loñla
‘Vo kuit da zen kaout jalousi
N’oan ket c’hoazh tri mizeureujet, loñla
‘Ben ‘vezen bemdez chikanet
Taolioù botoù, fasadigoù, loñla
Ha toull an nor ‘wechadigoù
Met n’eo ket se ‘ra poan-spered din, loñla
Ar pezh ‘oa bet lavaret din
Lâret ‘oa din’oan butuner, loñla
Ha lonker sistr ha merc’hetaer
Ev chistr ‘ta Laou, rak chistr zo mat, loñla
Ur blank, ur blank ar chopinad
Bois donc du cidre, Laou, car le cidre est bon
Bois donc du cidre, Laou, car le cidre est bon
Bois donc du cidre, Laou, car le cidre est bon
Un sous, un sous le verre
Un sous, un sous le verre
Le cidre est fait pour être bu
Et les filles pour être aimées
Aimons chacun notre chacune
Et il n’y aura plus de jalousie
Je n’étais pas marié depuis trois mois
Que j’étais rouspété chaque jour
Des coups de pieds, des gifles
Et le seuil de la porte quelquefois
Mais ce n’est pas ce qui me chagrine le plus
C’est ce qu’on disait de moi
On disait de moi que j’étais volage
Buveur de cidre et coureur de jupons
Bois donc du cidre, Laou, car le cidre est bon
Un sous, un sous le verre
Tri Martolod
Une des chansons bretonnes les plus connues. Elle serait originaire de Cornouaille, du sud en particulier. Vous remarquerez les reprises sur le modèle du Kan ha diskan.
Il en existe de multiples versions avec des paroles différentes. Il ne faut donc pas s’étonner d’en entendre avec d’autres que celles-ci. La version de Y-F Kemener en particulier n’a pas les mêmes paroles.
De très nombreux interprètes. Elle a été redécouverte par Alan Stivell qui en a fait le succès qu’on connaît. Mais il y a aussi: Y-F Kemener, Tri Yann, Gérard Jaffrès, Nolwenn Leroy, Claire Pelletier. Manau a repris l’air et l’orchestration de Stivell pour « La tribu de Dana »

Em, D
C, Bm
Em, D
C, Bm, Em
Em, G, Bm
Em, Am, C, Bm
(capo eventuellement 2 ou 3e fret)
Tri Martolod yaouank
Tra la la la diga tra
Tri martolod yaouank
Ovoned da veajiñ
O voned da veajiñ ge,
O voned da veajiñ
Gant avel bet kased
Betek an Douar Nevez
E-kichen mein ar veilh
O deus moulhet o erioù
Hag e-brazh ar veilh-se
E oa ur servijourez
Hag e c’houlenn ganin
Pelec’h ‘n eus graet konesañs
E Naoned, er marc’had
Hor boa choazet ur walenn
Gwalenn ar promesa
Ha par omp da zimeziñ
Ni ‘zimezo hon-daou
Ha pa n’eus ket avañtaj
Ma mamm c’hwi zo ‘n hoc’h aez
N’ouzoc’h ket piv zo diaes
N’hon eus na ti na plouz
Na gwele da gousket en noz
N’eus na liñser na lenn
Na pennwele dindan ar penn
N’hon eus na skuell na loa
Na danvez d’ober bara
Ni ‘ray ‘vel ar glujar
Ni ‘gousko war an douar
Ni ray ‘vel ar c’hefeleg
Pa sav an heol ‘ya da redek
Echu eo ma jañson
An hini ‘oar ‘c’hontinui
Trois jeunes marins,
Trois jeunes marins
s’en allant voyager
Le vent les a poussés
Jusqu’à Terre-Neuve
A côté de la pierre du moulin
Ils ont jeté l’ancre
Et dans ce moulin
Il y avait une servante
Et elle me demande
Où avons-nous fait connaissance ?
A Nantes, au marché
Nous avions choisi un anneau
L’anneau de la promesse
Et nous étions sur le point de nous marier
Nous nous marierons
Même si nous n’avons pas de biens
Ma mère, vous êtes à l’aise
Vous ne savez pas qui est dans le besoin
Nous n’avons ni maison ni paille
Ni lit pour dormir la nuit
Nous n’avons ni drap ni couverture
Ni traversin sous la tête
Nous n’avons ni écuelle ni cuiller
Ni de quoi faire du pain
Nous ferons comme la perdrix
Nous dormirons sur la terre
Nous ferons comme la bécasse
Quand le soleil se lève elle va courir
Ma chanson est terminée
Celui qui sait continue
Maro eo ma mestrez
Je ne connais pas l’origine de cette chanson. C’est sans doute une gwerz traditionnelle.
De nombreux interprètes parmi lesquels on peut citer: Alan Stivell, Y-F Kemener, (seul ou avec Dan Ar Braz), Gilles Servat, TornaoD

Em
Em G Em
Em
Em, G, Em
Am, Em
Em, Bm, Em
Em, Am
Am, Em , Bm, Em
Me am eus ur feuntenn
E-barzh kornig ma jardin.
Eno ma vin kavet,
Deus an noz ha d’an mintin
Ennan e vin kavet
Atristet gant ar glac’har,
Sonjal e ma mestrez
A zo aet d’an douar
Maro eo ma mestrez
Maro eo ma holl fians
Maro ma flijadur,
Ha tout ma holl esperans.
Biken, ‘mije sonjet,
Nag ar maro a deuje
Da lemmel diganin
Ma dous ma c’harantez.
Deus poaniou ar bed man,
Fusulhiou ha konteliou,
Hastet, mar pliij ganeoc’h
Disoc’het din ma deiou
Hastet, mar pliij ganeoc’h
Disoc’het din ma buhez
‘vid maz in d’ar bed all,
Warlec’h ma c’harantez
C’hoarvez a ra ganin
Evel gant ur marc’hadour
Am’eus ur vatimant
Da navigi war ar mor,
Graet gantan e beaj
Erruet e porzh ar joa,
Ma doucha d’ar gern
E tello perisa.
J’ai une fontaine
Dans un coin de mon jardin
Là, vous me trouverez
Le matin comme le soir
Là vous me trouverez
Pétrifié de chagrin,
Pensant à ma bien-aimée
Qui a été mise en terre
Ma bien-aimée est morte,
Morte est toute ma confiance
Mort est mon plaisir
Ainsi que tous mes espoirs.
Jamais je n’avais imaginé
Que la mort puisse venir
M’enlever ainsi
Ma douce, ma bien-aimée
Peines de ce monde,
Fusils et couteaux,
Dépêchez-vous, s’il vous plaît
D’en finir avec mes jours
Dépêchez-vous s’il vous plaît
D’en finir avec ma vie
Que j’aille dans l’autre monde
Rejoindre ma bien-aimée.
Je suis
comme un marchand
J’ai un navire
Pour voyager sur mer.
Son voyage achevé,
Il accostera aux îles de la félicité,
Si le mat venait à se briser,
Il sombrerait.
E Kreiz An Noz
Magnifique chanson de Youenn Gwernig chantée par l’auteur bien sûr (c’est peut être l’occasion de le découvrir). Le trio Ewen, Delahaye, Flavennec (EDF) l’a reprise sur son album Kan Tri. On trouve sur Youtube une version du groupe Ar Vro Bagan, et aussi une superbe version de Perynn avec The Other Favorites, 2 Américains formidables qui chantent du folk et de la country. Soig Siberil l’interprète aussi à la guitare.
Dans la traduction du refrain j’ai choisi de tutoyer le vent alors que la version bretonne vouvoie. J’ai pensé que c’est ce qu’on ferait si la chanson était écrite en français

Se joue avec 2 accords: Am, G
Capo 3e case pour être dans le ton de YG
Pour reproduire les effets d'arpèges il faut parfois jouer l'accord de sol comme ceci:
3, 2, 0, 0,3, 3
E kreiz an noz me glev an avel
O vlejal war lein an ti
Avel avelig c’houezit ‘ta
Al lann ‘n emgann ha d’an daoulamm
Kanit buan son (kan) ar frankiz deomp-ni
Diouzh ar reter e c’hwezh an avel
O vlejal war lein an ti
Diouzh ar c’hornog e c’hwezh an avel
O vlejal war lein an ti
Diouzh an douar e c’hwezh an avel
O vlejal war lein an ti
Diouzh ar mor braz e c’hwezh an avel
O vlejal war lein an ti
Ne vern pe du e c’hwezh an avel
Brao eo bevãn ‘barz hon ti
Au cœur de la nuit j’entends le vent
Beugler (meugler) par dessus la maison
Vent, mon petit vent, souffle donc
Combat la lande et au galop
Viens vite nous chanter ton chant de liberté
Il souffle de l’est ce vent
Qui beugle par dessus la maison
Il souffle de l’ouest ce vent
Qui beugle par dessus la maison
Il souffle de la terre ce vent
Qui beugle par dessus la maison
Il souffle de l’océan ce vent
Qui beugle par dessus la maison
Peu importe d’où souffle le vent
Il fait bon vivre dans notre maison
Ar Soudarded Zo Gwisket E Ruz
Sauf erreur cette chanson traditionnelle a été retrouvée par Max Le Fur père de Gweltaz Ar Fur, chanteur, musicien, libraire breton fondateur des écoles Diwan.Elle raconterait la mort d’un des ancêtres de la famille Le Fur. De nombreux interprètes ont repris cette chanson. Parmi eux: Gweltaz Ar Fur(bien sûr), Gwalarn, Soazig,Yann Bertrand.

Em, D
Em, C, Bm
Em, D
Em, C, Bm, Em
Ar Soudarded Zo Gwisket E Ruz
O lin de lin da lan de lin da la la
Ar Soudarded Zo Gwisket E Ruz
Ar veleien zo gwisket e du
Gwellañ soudard a oe en arme
Oe ur zoudard Ar Fur e añv
Eñ a lare d’e gamaraded
« Ne gredan ket e varvin ervat.
Med pa varvin-me kreiz ar Brezel
Interit me e douar santel.
Pa varvin-me e ti ma zad
Interit me e vourk Brizak
E vourk Brizak kreiz ar vered
Ur sapr-groaz du-hont ‘m-eus plantet.
Ur wezenn-groaz am-eus plantet
Jamez delienn he-deus manket. »
Med ar bloaz-man eñ zo kouezhet,
Soudard Ar Fur a zo marvet
Komans e rae ‘n douar da gleuzañ
Gant ar Vretoned o ouelañ
Ar Soudarded Zo Gwisket E Ruz
Ar veleien zo gwisket e du.
Les soldats sont habillés de rouge
O lin de lin da lan de lin da la la
Les soldats sont habillés de rouge
Les prêtres sont habillés de noir
Le meilleur soldat de l’armée
Etait un soldat qui s’appelait Le Fur
Il disait à ses camarades:
« Je ne crois pas que je mourrai pour de bon
Mais si je meurs au cours du combat,
Enterrez moi en terre sainte
Si Je meurs dans la maison de mon père
Enterrez moi au bourg de Brisac
Au bourg de Brisac au milieu du cimetière
J’y ai planté un sapin pour ma croix
J’ai planté un arbre pour ma croix
Jamais une feuille (aiguille) n’y a manqué. »
Mais cette année l’arbre est tombé:
Le soldat Le Fur est mort.
On a commencé à creuser.
Avec les Bretons en train de pleurer
Les soldats sont habillés de rouge
Les prêtres sont habillés de noir
Un Alarc'h
La version intégrale (très longue) se trouve dans le Barzaz Breiz ou sur plusieurs autres sites sur la toile. C’est une chanson qui raconte le retour du Duc Jean IV pour repousser les Français qui menacent le duché de Bretagne.
Le dernier couplet n’est pas dans la version originale mais a été ajouté par Stivell qui a repris en partie cette chanson en 1972. Les Tri Yann et Gilles Servat également.

Em, D, Em
Em, G, Em, Bm
Em, D, Bm
Em, G, D, Em
Un alarc’h, un alarc’h tra mor (bis)
War lein tour moal kastell Arvor
Dinn, dinn, daoñ, d’an emgann, d’an emgann, o !
Dinn, dinn, daoñ, d’an emgann ez an
Erru ul lestr e pleg ar mor
E ouelioù gwenn gantañ digor
Degoue’et an Aotrou Yann en-dro
Digoue’et eo da ziwall e vro
Neventi vad d’ar Vretoned
Ha mallozh ruz d’ar C’hallaoued
D’hon diwall doc’h ar C’hallaoued,
A vac’hom war ar Vretoned.
Enor, enor d’ar gwenn-ha-du
Ha d’ar C’hallaoued mallozh ruz !
Un cygne, un cygne d’outre mer
Au sommet de la tour du château de Bretagne
Dinn… au combat
… je vais au combat
Un navire est entré dans le golfe,
ses blanches voiles déployées;
Le seigneur Jean est de retour,
il vient défendre son pays;
Heureuse nouvelle aux Bretons !
et malédiction rouge aux Français !
Nous défendre contre les Français,
qui opressent les Bretons.
Honneur, honneur au « gwenn-ha-du »
Et malheur rouge aux Français
Pardon Spezed
Exemple très connu de chanson grivoise. Le genre était très prisé dans certains coins de Bretagne. S’interprétait surtout en fin de soirée quand les esprits étaient bien échauffés…
Remise au goût du jour par Stivell cette chanson a été plusieurs fois reprise. Nolwenn Leroy l’a mise dans son album « Bretonne » (à la 3e personne évidemment, mais savait-elle?) Plus récemment les Stentors en ont donné une version… stentorienne. Les groupes polonais Beltaine et Shannon l’ont popularisée à l’est. A noter l’excellente interprétation du groupe Roc’hann entre autres
Dans la traduction j’ai choisi de remplacer la voix passive bretonne par la tournure française impersonnelle on.

Em C D Em (x4)
D C (Em)
Em C Em C
Em G D Em
E pardon Spezed e oan bet
Ur plac’h yaouank am eus kavet
Lalalalalei lo lalalalalei lo
Lalalalala lala lalo
‘Barzh ur park vras hon eus kousket
Ur verol bras am eus tapet
D’an ospital on bet kaset
War an daol bras on bet lakaet
Ha ma lost vras ‘zo bet troc’het
Dre ar prenestr eo bet kaset
Ur mell ki-bleiz ‘zo tremenet
Ha ma lost vras en neus debret
Ha ma lost vras en neus debret
Hag ar c’hi-bleiz a zo marvet
Je suis allé au pardon de Spezed
J’y ai rencontré une jeune fille
Dans un grand champ nous nous sommes couchés
J’ai attrapé la grande vérole
On m’a envoyé à l’hôpital
On m’a allongé sur une grande table
Et on m’a coupé ma grande queue
On l’a jetée par la fenêtre
Un énorme chien-loup est passé
et il a mangé ma grande queue
Et il a mangé ma grande queue
Et le chien-loup en est mort
Kousk Breizh Izel
Berceuse bretonne dont les paroles sont attribuées à l’abbé Maréchal. Sur le net on attribue souvent cette chanson à Théodore Botrel, à tort. Il écrivait en français. Il a par contre écrit la version française de cette chanson.

G, D7,G
G, D7, G
G, C, G, D7
G,C,Em,Am
D,D7
G,C,Em,Am
D,D7,G
Capo peut être mis en 2, 3, ou 4 suivant interprétation
An heol a zo kuzhet
Setu echu an deiz
Me ‘glev ar c’hloc’h o tintal an Ave
Kousk, kousk, Breizh-Izel, bro dispar !
Setu an noz o tont war an douar
Kousk, Breizh-Izel bro ker mat
Trouz ar mor bras a sav d’az luskellat
Ar vesaerien a gan
O tastum o loened
Gwerzioù Breizh-Izel n’int ket c’hoazh kollet
Arvor, o douar sakr
A greiz-kalon m’ho kar
Bro all ker kaer n’eus ket war an douar
Ch’wezh vat gand an ed e bleun
Hag al lann alaouret
War ar maezioù gant ar glizh noz a red
Le soleil s’est couché
Voici le jour achevé
J’entends la cloche qui sonne l’Angélus
Dors, dors, Basse Bretagne, Pays sans égal
Voici la nuit qui vient sur la terre
Dors, Basse Bretagne, pays si beau
Le bruit de l’océan monte pour te bercer
Les paysans chantent
En rassemblant leurs troupeaux
Ils n’ont pas encore oublié les complaintes de Basse-Bretagne
Armor, terre sacrée
Je t’aime de tout mon coeur
Il n’est au monde pays si beau
La bonne odeur des blés murs
Et de l’ajonc doré
Sur les champs se répand avec la rosée du soir