Chansons bretonnes

Chansons bretonnes
Chansons bretonnes

Voici quelques unes des chansons bretonnes les plus connues avec leur traduction (sans doute approximative parfois) et leurs accords de guitare.
Les accords indiqués sont très simplifiés et ne prétendent pas être les meilleurs. Ils permettent simplement de chanter ces chansons avec plaisir…

Karantez Vro

Cette magnifique chanson a été créée par le groupe Gwalarn (avec une musique de Véronique Autret je crois) d’après un poème d’Anjela Duval, avant d’être reprise par Nolwenn Leroy qui en a fait un standard de la chanson bretonne.

Anjela Duval est née en 1905 à Vieux-Marché près de Plouaret. Elle est décédée en 1981. Elle fut paysanne et célibataire toute sa vie. Elle écrivait ses poèmes sur un cahier.

guitare

Am, Dm, Am, Em
Am, Dm, Am, Em
Am, Dm, Am, Em
Am, Dm, Am, Em
C, G
Am, C, Am, Em
C, G
Am, C, Em, Am


(capo 3e fret)

E korn va c’halon ‘zo ur gleizhenn   
‘Baoe va yaouankiz he dougan
Rak, siwazh, an hini a garen
Ne gare ket pezh a garan.
Eñ na gare nemet ar c’hêriou,
Ar morioù don, ar broioù pell, 
Ha ne garen ‘met ar maezioù,
Maezioù ken kaer va Breizh-Izel.

Ret’ voe didab ‘tre div garantez :
Karantrez vro, karantez den.
D’am bro am eus gouestlet va buhez
Ha lezet da vont ‘n hini ‘garen.
Biskoazh abaoe n’am eus en gwelet
Biskoazh klevet keloù outañ.
Ar gleizhenn em c’halon zo chomet
Pa ne gare ket pezh a garan

Pep den a dle heuilh e donkadur :
Honnezh eo lezenn ar bed-mañ.
Gwasket ‘voe va c’halon a-dra-sur,
Met ‘gare ket pezh a garan.
Dezhañ pinvidigezh, enorioù,
Din-me paourentez ha dispriz.
Met ‘drokfen ket evit teñzorioù
Va Bro, va Yezh ha va Frankiz.

Au coin de mon coeur est une blessure,
Elle est gravée depuis ma jeunesse
Car, hélas, celui que j’aimais
Ce que j’aime il n’aimait pas.
Lui n’aimait que les villes,
Les mers profondes, les pays lointains;
Je n’aimais que les campagnes,
Les campagnes si belles de ma Basse-Bretagne.

Entre deux amours il me fallut choisir
Amour du pays, amour de l’homme;
A mon pays j’ai offert ma vie,
Et s’en est allé celui que j’aimais.
Depuis, jamais je ne l’ai revu,
Jamais appris de ses nouvelles
La blessure de mon coeur est restée
Car ce que j’aime, il n’aimait pas.

Chacun doit suivre son destin,
Ainsi en est-il en ce monde.
Meurtri, certes, fut mon coeur,
Mais ce que j’aime, il n’aimait pas.
A lui, honneurs et richesse
A moi, mépris et humble vie.
Mais je n’échangerais contre nul trésor
Mon pays, ma langue et ma liberté.

galets

Me Zo Ganet

Cette chanson a été écrite par le poète groisillion Yann-Ber Kaloc’h (Jean-Pierre Calloc’h). tué à la Guerre en 1917 qui parle de la vie sur son ïle (Groix). La musique est du Pontivien Jef Le Penven.
Le poème original (qui comprend plusieurs autres strophes) est écrit en vannetais et diffère légèrement de la version ci-jointe.
Y.F Kemener en fait une magistrale interprétation.

guitare

Am, Em
F
Em
Am
C, D, Em
Am, Em
Am

(capo 5e fret)

Me zo ganet e kreiz ar mor
Ter lev er maez;
Un tiig gwenn du-hont am-eus,
Ar banal a gresk e-tal d’an nor
Hag al lann a c’hol an anvez.
Me zo ganet e kreiz ar mor,
E bro Arvor

Ma zad a oa, evel e dadoù,
Ur martolod;
Bevet en-deus kuzh ha diglod
– Ar paour ne gan den e glodoù –
Bemdez-bemnoz war ar mor blod.
Ma zad a oa, evel e dadoù,
Stleijour-rouedoù

Ma mamm ivez a laboure
– Ha gwenn he blev – ;
Geti, en c’hwez war on taloù,
Desket am-eus bihannig tra,
Medeiñ ha tennañ avaloù.
Ma mamm ivez a laboure
Da c’hounit bara…

Moi je suis né au-milieu de l’océan
Trois lieues au large
Là-bas, j’ai une petite maison blanche
Le genêt pousse devant la porte
Et l’ajonc couvre l’alentour.
Moi Je suis né au-milieu de l’océan
En pays d’Arvor

Mon père fut comme ses aieux,
Simple matelot;
Il vécut caché et sans gloire
– du pauvre, personne ne chante les louanges
Chaque jour, chaque nuit, sur l’océan mouvant
Mon père fut comme ses aieux,
Traineur de filets

Ma mère aussi travaillait
– sa chevelure n’était-elle pas blanche –
Avec elle, la sueur à nos fronts,
J’ai appris de toutes petites choses
Moissonner et arracher les pommes de terre.
Ma mère aussi travaillait
Pour gagner son pain…

An Hini A Garan

Il s’agit d’une gwerz traditionnelle. Il en existe de nombreuses versions avec quelques différences.
C’est la version le plus souvent chantée proche de celle de Bran et de Denez Prigent

guitare

Gm, F, Gm, F
Gm, F, Gm, F
Gm, F, Gm, Dm
Gm, F, Gm

(on peut jouer en Dm avec capo 5e fret)

An hini a garan, gwechall bihan er gêr
Pa oamp tostig an eil, an eil ouzh egile
Va c’halon ne gare, gare nemet unan
Pa oan bihan er gêr an hini a garan

An hini a garan, ‘m eus kollet da viken
‘Mañ degouezhet pell ha ne zistroio ken
Ha setu ma kanan, kanan keti ketañ
Ha setu ma kanan d’an hini a garan

An hini a garan, un deiz ‘n eus va losket
Aet eo d’ar broioù pell, d’ur vro n’an’vezan ket
Aet eo d’ar broioù pell da c’hounit e vara
Kollet, kollet un deiz, an hini a garan

Celui que j’aime, autrefois, petits à la maison,
quand nous étions tout près l’un de l’autre,
mon cœur n’en aimait, n’en aimait qu’un ;
quand j’étais petite à la maison de celui que j’aime

Celui que j’aime, je l’ai perdu à jamais ;
il est parti au loin et ne reviendra pas ;
Et voici que je chante, je chante à qui mieux mieux
et voici que je chante à celui que j’aime

Celui que j’aime, un jour il m’a laissée ;
Parti vers les pays lointains, des pays que je ne connais pas,
Parti vers les pays lointains , pour gagner son pain.
Perdu, perdu un jour, celui que j’aime

Ci-dessous vous trouverez la version de Delahaye, Ewen, Flavennec. Le 1er couplet est le même.  Voici la suite:

An hini a garan, gwezharall ma ch’are,
Kanañ a rae pa ganen, pa ouelen e ouele,
Hon div galon ne raent, ne raent nemed unan,
Pa oan bihan er gêr an hini a garan.

An hini a garan, bremañ, he deus ma laosket
Aet eo da broioù pell, d’ur vro n’anavezan ket
Aet eo d’ar broioù pell, da c’hounit he bara
Kollet, kollet eo din an hini a garan.

An hini a garan, ‘m eus kollet da viken
‘Mañ degouezhet pell ha ne zistroio ken
Ha setu ma kanan, kanan keti ketañ
Ha setu ma kanan d’an hini a garan

Celui que j’aime, autrefois m’aimait,
Il chantait quand je chantais, pleurait quand je pleurais
Nos deux coeurs ne faisaient, ne faisaient qu’un
Quand j’étais petite à la maison de celui que j’aime

Celui que j’aime, maintenant il m’a laissée,
Parti vers des pays lointains, des pays que je ne connais pas
Parti vers des pays lointains pour gagner son pain
Perdu, perdu un jour celui que j’aime

Celui que j’aime, je l’ai perdu pour toujours
Il est parti au loin et ne reviendra pas
Et voici que je chante, je chante à qui mieux mieux
Et voici que je chante pour celui que j’aime

Son Ar Chistr

C’est une chanson à boire écrite en 1928 par deux jeunes du Pays Vannetais. Le Laou de la chanson est un diminutif de Gwilhaou ou Gwilhem qui correspond au français Guillaume. L’histoire de cette chanson se trouve ICI
Révélée par Stivell c’est une des chansons bretonnes les plus jouées (et pillées) dans le monde. Parmi les nombreux interprètes on peut signaler: Stivell bien sûr, The Chieftains, Mervent, Gwennyn, Bran, Kings & Beggars. Dick O’Brass en a fait une excellente version.
Les Hollandais Rapalje en ont fait une version très festive en allemand: « Was wollen wir trinken ». Cette version est très populaire en Allemagne et dans les pays de l’est et reprise par plusieurs groupes parfois traduite dans leur langue. Beaucoup d’Allemands pensent que c’est une de leurs chansons traditionnelles.

guitare

G,Am, G
F, G, Am
C, F, C
G,Am, G
F, G, Am

Ev chistr ‘ta Laou, rak chistr zo mat, loñla
Ev chistr ‘ta Laou, rak chistr zo mat
Ev chistr ‘ta Laou, rak chistr zo mat
Ur blank, ur blank ar chopinad loñla
Ur blank, ur blank ar chopinad

Ar chistr zo graet ‘vit bout evet, loñla
Hag ar merc’hed ‘vit bout karet

Karomp pep hini e hini, loñla
‘Vo kuit da zen kaout jalousi

N’oan ket c’hoazh tri mizeureujet, loñla
‘Ben ‘vezen bemdez chikanet

Taolioù botoù, fasadigoù, loñla
Ha toull an nor ‘wechadigoù

Met n’eo ket se ‘ra poan-spered din, loñla
Ar pezh ‘oa bet lavaret din

Lâret ‘oa din’oan butuner, loñla
Ha lonker sistr ha merc’hetaer

Ev chistr ‘ta Laou, rak chistr zo mat, loñla
Ur blank, ur blank ar chopinad

Bois donc du cidre, Laou, car le cidre est bon
Bois donc du cidre, Laou, car le cidre est bon
Bois donc du cidre, Laou, car le cidre est bon
Un sous, un sous le verre
Un sous, un sous le verre

Le cidre est fait pour être bu
Et les filles pour être aimées

Aimons chacun notre chacune
Et il n’y aura plus de jalousie

Je n’étais pas marié depuis trois mois
Que j’étais rouspété chaque jour

Des coups de pieds, des gifles
Et le seuil de la porte quelquefois

Mais ce n’est pas ce qui me chagrine le plus
C’est ce qu’on disait de moi

On disait de moi que j’étais volage
Buveur de cidre et coureur de jupons

Bois donc du cidre, Laou, car le cidre est bon
Un sous, un sous le verre

Tri Martolod

Une des chansons bretonnes les plus connues. Elle serait originaire de Cornouaille, du sud en particulier. Vous remarquerez les reprises sur le modèle du Kan ha diskan.
Il en existe de multiples versions avec des paroles différentes. Il ne faut donc pas s’étonner d’en entendre avec d’autres que celles-ci. La version de Y-F Kemener en particulier n’a pas les mêmes paroles.
De très nombreux interprètes. Elle a été redécouverte par Alan Stivell qui en a fait le succès qu’on connaît. Mais il y a aussi: Y-F Kemener, Tri Yann, Gérard Jaffrès, Nolwenn Leroy, Claire Pelletier. Manau a repris l’air et l’orchestration de Stivell pour « La tribu de Dana »

guitare

Em, D
C, Bm
Em, D
C, Bm, Em

Em, G, Bm
Em, Am, C, Bm

(capo eventuellement 2 ou 3e fret)

Tri Martolod yaouank
Tra la la la diga tra
Tri martolod yaouank
Ovoned da veajiñ

O voned da veajiñ ge,
O voned da veajiñ

Gant avel bet kased

Betek an Douar Nevez

E-kichen mein ar veilh

O deus moulhet o erioù

Hag e-brazh ar veilh-se

E oa ur servijourez

Hag e c’houlenn ganin

Pelec’h ‘n eus graet konesañs

E Naoned, er marc’had

Hor boa choazet ur walenn

Gwalenn ar promesa

Ha par omp da zimeziñ

Ni ‘zimezo hon-daou

Ha pa n’eus ket avañtaj

Ma mamm c’hwi zo ‘n hoc’h aez

N’ouzoc’h ket piv zo diaes

N’hon eus na ti na plouz

Na gwele da gousket en noz

N’eus na liñser na lenn

Na pennwele dindan ar penn

N’hon eus na skuell na loa

Na danvez d’ober bara

Ni ‘ray ‘vel ar glujar

Ni ‘gousko war an douar

Ni ray ‘vel ar c’hefeleg

Pa sav an heol ‘ya da redek

Echu eo ma jañson

An hini ‘oar ‘c’hontinui

Trois jeunes marins,

Trois jeunes marins
s’en allant voyager

Le vent les a poussés

Jusqu’à Terre-Neuve

A côté de la pierre du moulin

Ils ont jeté l’ancre

Et dans ce moulin

Il y avait une servante

Et elle me demande

Où avons-nous fait connaissance ?

A Nantes, au marché

Nous avions choisi un anneau

L’anneau de la promesse

Et nous étions sur le point de nous marier

Nous nous marierons

Même si nous n’avons pas de biens

Ma mère, vous êtes à l’aise

Vous ne savez pas qui est dans le besoin

Nous n’avons ni maison ni paille

Ni lit pour dormir la nuit

Nous n’avons ni drap ni couverture

Ni traversin sous la tête

Nous n’avons ni écuelle ni cuiller

Ni de quoi faire du pain

Nous ferons comme la perdrix

Nous dormirons sur la terre

Nous ferons comme la bécasse

Quand le soleil se lève elle va courir

Ma chanson est terminée

Celui qui sait continue

Maro eo ma mestrez

Je ne connais pas l’origine de cette chanson. C’est sans doute une gwerz traditionnelle.
De nombreux interprètes parmi lesquels on peut citer: Alan Stivell, Y-F Kemener, (seul ou avec Dan Ar Braz), Gilles Servat, TornaoD

guitare

Em
Em G Em
Em
Em, G, Em
Am, Em
Em, Bm, Em
Em, Am
Am, Em , Bm, Em

Me am eus ur feuntenn
E-barzh kornig ma jardin.
Eno ma vin kavet,
Deus an noz ha d’an mintin
Ennan e vin kavet
Atristet gant ar glac’har,
Sonjal e ma mestrez
A zo aet d’an douar

Maro eo ma mestrez
Maro eo ma holl fians
Maro ma flijadur,
Ha tout ma holl esperans.
Biken, ‘mije sonjet,
Nag ar maro a deuje
Da lemmel diganin
Ma dous ma c’harantez.

Deus poaniou ar bed man,
Fusulhiou ha konteliou,
Hastet, mar pliij ganeoc’h
Disoc’het din ma deiou
Hastet, mar pliij ganeoc’h
Disoc’het din ma buhez
‘vid maz in d’ar bed all,
Warlec’h ma c’harantez

C’hoarvez a ra ganin
Evel gant ur marc’hadour
Am’eus ur vatimant
Da navigi war ar mor,
Graet gantan e beaj
Erruet e porzh ar joa,
Ma doucha d’ar gern
E tello perisa.

J’ai une fontaine
Dans un coin de mon jardin
Là, vous me trouverez
Le matin comme le soir
Là vous me trouverez
Pétrifié de chagrin,
Pensant à ma bien-aimée
Qui a été mise en terre

Ma bien-aimée est morte,
Morte est toute ma confiance
Mort est mon plaisir
Ainsi que tous mes espoirs.
Jamais je n’avais imaginé
Que la mort puisse venir
M’enlever ainsi
Ma douce, ma bien-aimée

Peines de ce monde,
Fusils et couteaux,
Dépêchez-vous, s’il vous plaît
D’en finir avec mes jours
Dépêchez-vous s’il vous plaît
D’en finir avec ma vie
Que j’aille dans l’autre monde
Rejoindre ma bien-aimée.

Je suis
comme un marchand
J’ai un navire
Pour voyager sur mer.
Son voyage achevé,
Il accostera aux îles de la félicité,
Si le mat venait à se briser,
Il sombrerait.

E Kreiz An Noz

Magnifique chanson de Youenn Gwernig chantée par l’auteur bien sûr (c’est peut être l’occasion de le découvrir). Le trio Ewen, Delahaye, Flavennec (EDF) l’a reprise sur son album Kan Tri. On trouve sur Youtube une version du groupe Ar Vro Bagan, et aussi une superbe version de Perynn avec The Other Favorites, 2 Américains formidables qui chantent du folk et de la country. Soig Siberil l’interprète aussi à la guitare.

Youenn Gwernig (1925-2006) fut un touche-à-tout de la culture bretonne, tour à tour écrivain, poète, mais aussi sculpteur, musicien, chanteur etc…
Beaucoup de chanteurs bretons ou autres (Graham Allwright) ont repris ses chansons.

Dans la traduction du refrain j’ai choisi de tutoyer le vent alors que la version bretonne vouvoie. J’ai pensé que c’est ce qu’on ferait si la chanson était écrite en français

guitare

Se joue avec 2 accords: Am, G
Capo 3e case pour être dans le ton de YG

Pour reproduire les effets d'arpèges il faut parfois jouer l'accord de sol comme ceci:
3, 2, 0, 0,3, 3

E kreiz an noz me glev an avel
O vlejal war lein an ti

Avel avelig c’houezit ‘ta
Al lann ‘n emgann ha d’an daoulamm
Kanit buan son (kan) ar frankiz deomp-ni

Diouzh ar reter e c’hwezh an avel
O vlejal war lein an ti

Diouzh ar c’hornog e c’hwezh an avel
O vlejal war lein an ti

Diouzh an douar e c’hwezh an avel
O vlejal war lein an ti

Diouzh ar mor braz e c’hwezh an avel
O vlejal war lein an ti

Ne vern pe du e c’hwezh an avel
Brao eo bevãn ‘barz hon ti

Au cœur de la nuit j’entends le vent
Beugler (meugler) par dessus la maison

Vent, mon petit vent, souffle donc
Combat la lande et au galop
Viens vite nous chanter ton chant de liberté

Il souffle de l’est ce vent
Qui beugle par dessus la maison

Il souffle de l’ouest ce vent
Qui beugle par dessus la maison

Il souffle de la terre ce vent
Qui beugle par dessus la maison

Il souffle de l’océan ce vent
Qui beugle par dessus la maison

Peu importe d’où souffle le vent
Il fait bon vivre dans notre maison

Ar Soudarded Zo Gwisket E Ruz

Sauf erreur cette chanson traditionnelle a été retrouvée par Max Le Fur père de Gweltaz Ar Fur, chanteur, musicien, libraire breton fondateur des écoles Diwan.Elle raconterait la mort d’un des ancêtres de la famille Le Fur. De nombreux interprètes ont repris cette chanson. Parmi eux: Gweltaz Ar Fur(bien sûr),  Gwalarn, Soazig,Yann Bertrand.

guitare

Em, D
Em, C, Bm
Em, D
Em, C, Bm, Em

Ar Soudarded Zo Gwisket E Ruz 
O lin de lin da lan de lin da la la   
Ar Soudarded Zo Gwisket E Ruz  
Ar veleien zo gwisket e du        

Gwellañ soudard a oe en arme
Oe ur zoudard Ar Fur e añv

Eñ a lare d’e gamaraded
« Ne gredan ket e varvin ervat.

Med pa varvin-me kreiz ar Brezel
Interit me e douar santel.

Pa varvin-me e ti ma zad
Interit me e vourk Brizak

E vourk Brizak kreiz ar vered
Ur sapr-groaz du-hont ‘m-eus plantet.

Ur wezenn-groaz am-eus plantet
Jamez delienn he-deus manket. »

Med ar bloaz-man eñ zo kouezhet,
Soudard Ar Fur a zo marvet

Komans e rae ‘n douar da gleuzañ
Gant ar Vretoned o ouelañ

Ar Soudarded Zo Gwisket E Ruz
Ar veleien zo gwisket e du.

Les soldats sont habillés de rouge
O lin de lin da lan de lin da la la
Les soldats sont habillés de rouge
Les prêtres sont habillés de noir

Le meilleur soldat de l’armée
Etait un soldat qui s’appelait Le Fur

Il disait à ses camarades:
« Je ne crois pas que je mourrai pour de bon

Mais si je meurs au cours du combat,
Enterrez moi en terre sainte

Si Je meurs dans la maison de mon père
Enterrez moi au bourg de Brisac

Au bourg de Brisac au milieu du cimetière
J’y ai planté un sapin pour ma croix

J’ai planté un arbre pour ma croix
Jamais une feuille (aiguille) n’y a manqué. »

Mais cette année l’arbre est tombé:
Le soldat Le Fur est mort.

On a commencé à creuser.
Avec les Bretons en train de pleurer

Les soldats sont habillés de rouge
Les prêtres sont habillés de noir

Un Alarc'h

La version intégrale (très longue) se trouve dans le Barzaz Breiz ou sur plusieurs autres sites sur la toile. C’est une chanson qui raconte le retour du Duc Jean IV pour repousser les Français qui menacent le duché de Bretagne.
Le dernier couplet n’est pas dans la version originale mais a été ajouté par Stivell qui a repris en partie cette chanson en 1972. Les Tri Yann et Gilles Servat également.

guitare

Em, D, Em
Em, G, Em, Bm

Em, D, Bm
Em, G, D, Em

Un alarc’h, un alarc’h tra mor (bis)
War lein tour moal kastell Arvor

Dinn, dinn, daoñ, d’an emgann, d’an emgann, o !
Dinn, dinn, daoñ, d’an emgann ez an

Erru ul lestr e pleg ar mor
E ouelioù gwenn gantañ digor

Degoue’et an Aotrou Yann en-dro
Digoue’et eo da ziwall e vro

Neventi vad d’ar Vretoned
Ha mallozh ruz d’ar C’hallaoued

D’hon diwall doc’h ar C’hallaoued,
A vac’hom war ar Vretoned.

Enor, enor d’ar gwenn-ha-du
Ha d’ar C’hallaoued mallozh ruz !

Un cygne, un cygne d’outre mer
Au sommet de la tour du château de Bretagne

Dinn… au combat
… je vais au combat

Un navire est entré dans le golfe,
ses blanches voiles déployées;

Le seigneur Jean est de retour,
il vient défendre son pays;

Heureuse nouvelle aux Bretons !
et malédiction rouge aux Français !

Nous défendre contre les Français,
qui opressent les Bretons.

Honneur, honneur au « gwenn-ha-du »
Et malheur rouge aux Français

Pardon Spezed

Exemple très connu de chanson grivoise. Le genre était très prisé dans certains coins de Bretagne. S’interprétait surtout en fin de soirée quand les esprits étaient bien échauffés…
Remise au goût du jour par Stivell cette chanson a été plusieurs fois reprise. Nolwenn Leroy l’a mise dans son album « Bretonne » (à la 3e personne évidemment, mais savait-elle?) Plus récemment les Stentors en ont donné une version… stentorienne. Les groupes polonais Beltaine et Shannon l’ont popularisée à l’est. A noter l’excellente interprétation du groupe Roc’hann entre autres

Dans la traduction j’ai choisi de remplacer la voix passive bretonne par la tournure française impersonnelle on.

guitare

Em C D Em (x4)
D C (Em)

Em C Em C
Em G D Em

E pardon Spezed e oan bet
Ur plac’h yaouank am eus kavet

Lalalalalei lo lalalalalei lo
Lalalalala lala lalo

‘Barzh ur park vras hon eus kousket
Ur verol bras am eus tapet

D’an ospital on bet kaset
War an daol bras on bet lakaet

Ha ma lost vras ‘zo bet troc’het
Dre ar prenestr eo bet kaset

Ur mell ki-bleiz ‘zo tremenet
Ha ma lost vras en neus debret

Ha ma lost vras en neus debret
Hag ar c’hi-bleiz a zo marvet

Je suis allé au pardon de Spezed
J’y ai rencontré une jeune fille

 


Dans un grand champ nous nous sommes couchés
J’ai attrapé la grande vérole

On m’a envoyé à l’hôpital
On m’a allongé sur une grande table

Et on m’a coupé ma grande queue
On l’a jetée par la fenêtre

Un énorme chien-loup est passé
et il a mangé ma grande queue

Et il a mangé ma grande queue
Et le chien-loup en est mort

Kousk Breizh Izel

Berceuse bretonne dont les paroles sont attribuées à l’abbé Maréchal. Sur le net on attribue souvent cette chanson à Théodore Botrel, à tort. Il écrivait en français. Il a par contre écrit la version française de cette chanson.

guitare

G, D7,G
G, D7, G
G, C, G, D7

G,C,Em,Am
D,D7
G,C,Em,Am
D,D7,G

Capo peut être mis en 2, 3, ou 4 suivant interprétation

An heol a zo kuzhet
Setu echu an deiz
Me ‘glev ar c’hloc’h o tintal an Ave

Kousk, kousk, Breizh-Izel, bro dispar !
Setu an noz o tont war an douar
Kousk, Breizh-Izel bro ker mat
Trouz ar mor bras a sav d’az luskellat

Ar vesaerien a gan
O tastum o loened
Gwerzioù Breizh-Izel n’int ket c’hoazh kollet

Arvor, o douar sakr
A greiz-kalon m’ho kar
Bro all ker kaer n’eus ket war an douar

Ch’wezh vat gand an ed e bleun
Hag al lann alaouret
War ar maezioù gant ar glizh noz a red

Le soleil s’est couché
Voici le jour achevé
J’entends la cloche qui sonne l’Angélus

Dors, dors, Basse Bretagne, Pays sans égal
Voici la nuit qui vient sur la terre
Dors, Basse Bretagne, pays si beau
Le bruit de l’océan monte pour te bercer

Les paysans chantent
En rassemblant leurs troupeaux
Ils n’ont pas encore oublié les complaintes de Basse-Bretagne

Armor, terre sacrée
Je t’aime de tout mon coeur
Il n’est au monde pays si beau

La bonne odeur des blés murs
Et de l’ajonc doré
Sur les champs se répand avec la rosée du soir